Les exigences pour notre eau potable
L’eau potable doit répondre à des normes très strictes. Celles-ci sont fixées dans une loi grand-ducale (Loi du 23 décembre 2022 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine et modifiant la loi modifiée du 19 décembre 2008 relative à l'eau.) et se basent sur une nouvelle directive européenne (2020/2184/CE). L'objectif de la nouvelle directive est d'améliorer à la fois le « droit de l'eau » et le « droit à l ' eau ». (Plus d'informations sur la nouvelle législation ici).
L’eau distribuée doit être parfaitement propre et saine et doit répondre à des critères précis pour le goût, l’odeur et l’aspect. De plus, l’eau doit être acheminée selon les règles de l’art, du point de captage (source, forage ou de son lieu de traitement) jusqu’au consommateur.
L’eau potable doit répondre à plus de 48 paramètres chimiques et bactériologiques. Ainsi, l’eau doit être exempte de microorganismes pathogènes, afin de ne pas être vecteur de maladies. Il existe, par ailleurs, d’autres normes très sévères de qualité, comme pour la présence de nitrates ou d’autres substances diffuses d’origine anthropique ou naturelle.
La commune contrôle la qualité de l’eau qu’elle distribue à ses habitants, même si elle est approvisionnée par un syndicat d’eau potable. Elle informe chaque année les consommateurs de la qualité de l’eau potable. En plus de ce contrôle communal, l’Administration de la Gestion l’Eau effectue des analyses complémentaires dans les réseaux de distribution.
Composition de l’eau potable
L’eau contient, en fonction de son origine (eau souterraine ou eau de surface) et son point de captage (contexte géologique), différents sels minéraux et autres composants à des concentrations variables. Durant son trajet à travers la roche, l’eau souterraine s’enrichit en minéraux. Ainsi elle est en moyenne plus minéralisée que les eaux de surface.
L’eau est un solvant remarquable et durant son cycle, elle dissout de nombreuses substances, dont les carbonates de calcium et de magnésium mieux connus sous le nom de « calcaire ». Plus une eau contient du calcaire, plus elle est « dure ». Souvent les consommateurs ont une image négative du calcaire dissout dans l’eau, en raison des dépôts qu’il produit dans les appareils et les installations quand une eau « dure » est chauffée. Cependant, bien que néfaste pour les installations, le calcaire est bénéfique pour l’être humain.
L’utilisation excessive d’azote, sous forme d’engrais chimiques et surtout de lisiers, contamine les eaux souterraines surtout lorsque les plantes n’ont pas la capacité de fixer l’ensemble de l’azote apporté.
Les nitrates ne sont pas directement nuisibles à l’homme mais se transforment, à l’intérieur du corps, en nitrites qui interagissent avec les globules rouges, responsables du transport de l’oxygène dans le sang. Dans les cas extrêmes, leur présence peut créer des problèmes respiratoires chez les nouveau-nés. Les nitrites se modifient également en nitrosamines, substances qui sont classées comme cancérigènes.
Cependant, la majeure partie des nitrates est absorbée par la nourriture (salade) et les nitrites sont présents dans d’autres aliments tels que la charcuterie et la viande fumée. Dans ce contexte, l’Organisation mondiale de la Santé a fixé une concentration maximale pour l’eau de 50 mg/l (limite appliquée au Luxembourg) afin d’éviter tout effet négatif sur le corps humain.
L’eau du robinet, comme l’eau minérale d’ailleurs, sont des produits naturels non stériles. Il est donc important d’éviter dans l’eau, même en faible quantité, tous microorganismes nuisibles pour l’être humain. Afin de prévenir toutes maladies, il est primordial d’analyser, parallèlement aux analyses chimiques, la qualité microbiologique de l’eau.
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