Grippe aviaire - êtres humains

Bien que la grippe aviaire soit une maladie animale qui affecte toutes les espèces d’oiseaux sauvages ou domestiques ainsi que d’autres espèces animales, le virus de la grippe aviaire peut, dans des cas exceptionnels, également se transmettre de l’animal à l’être humain.

La transmission du virus de la grippe aviaire de l'animal à l'être humain se fait par voie aérienne, essentiellement lors de contacts étroits, prolongés et répétés dans des espaces confinés avec des sécrétions respiratoires ou des excréments d'animaux infectés, ou par l’exposition à des surfaces ou matières contaminées. L’exposition intervient surtout lors de l’abattage, du plumage, de la découpe et de la préparation des volailles avant la cuisson.

Dans l’Union européenne, où les contacts avec les animaux sont généralement moins étroits qu'en Asie, aucun cas de transmission du virus H5N1 à l'être humain n'a été diagnostiqué à ce jour.

L’actuel sous-type H5N1 du virus de la grippe aviaire n’est pas très infectieux pour l’être humain: sur les millions de personnes ayant vécu en contact étroit avec des oiseaux infectés, particulièrement en Asie, il y a eu 650 cas d’infection humaine jusqu’à ce jour et 386 en sont mortes.

Les premiers cas documentés d’une transmission de l’animal à l’être humain remontent à 1997 à Hong Kong. Pour des chiffres à jour, il y a lieu de consulter la liste des cas humains confirmés de grippe aviaire de l’Organisation mondiale de la santé. (État des connaissances au 24.1.2014)

Le premier cas documenté d’infection humaine par le virus de la grippe aviaire (sous-type H5N1) remonte à 1997, à Hong Kong.

18 personnes étaient atteintes d’une affection respiratoire sévère, six d’entre elles sont mortes par la suite. Cette infection chez l’être humain a coïncidé avec une épizootie de grippe aviaire hautement pathogène chez les volailles à Hong Kong.

Des enquêtes approfondies ont révélé que ces infections humaines étaient dues à des contacts étroits, prolongés et répétés avec des volailles vivantes infectées par le virus de la grippe aviaire.

Depuis 2003, 650 personnes ont contracté le virus de la grippe aviaire (sous-type H5N1) et 386 en sont mortes.

L’Organisation mondiale de la santé met régulièrement à jour la liste des cas humains confirmés de grippe aviaire (État des connaissances au 24.1.2014).

Des cas de maladie et des cas mortels dus à la grippe aviaire sont survenus dans un certain nombre de pays d’Asie et d’Afrique. Parmi ces derniers figurent plusieurs destinations touristiques populaires, comme la Chine, la Thaïlande, l’Indonésie, le Vietnam, le Cambodge, mais aussi la Turquie et l'Égypte.

Une carte mondiale de l’Organisation mondiale de la santé présente un récapitulatif complet des pays touchés par des cas humains de grippe aviaire.

Dans un premier temps, la maladie se présente comme une grippe saisonnière avec des signes cliniques tels qu’une fièvre supérieure à 38 °C, des maux de gorge, des douleurs musculaires, des troubles respiratoires et de la toux. L’infection par le virus de la grippe aviaire (sous-type H5N1) entraîne une aggravation rapide de l’état du patient.

Il existe des tests qui permettent de diagnostiquer rapidement la présence du virus de la grippe aviaire chez l’être humain. Des analyses plus complètes en laboratoire sont cependant nécessaires pour préciser le type de virus et savoir si l’infection humaine a été transmise par un animal ou une personne.

Jusqu’à ce jour, dans de très rares cas, une transmission interhumaine du virus H5N1 n’a pas pu être formellement exclue, mais compte tenu des informations disponibles actuellement, il n’existe pas de preuve d’une transmission interhumaine durable.

Si l'on trouve un cadavre d’oiseau, il ne faut en aucun cas le toucher. Toute découverte d’un cadavre d’oiseau aquatique (cygne, oie, canard) ou d'oiseau de proie est à signaler au numéro de téléphone 112.

La découverte d’autres oiseaux morts est également à signaler au numéro de téléphone 112 quand

• le nombre d’oiseaux morts trouvés dans un périmètre de 500 mètres est significatif, c’est-à-dire égal ou supérieur à quatre;

ET

• aucune cause évidente de mortalité ne peut être établie.

De façon générale, les autorités tiennent à rappeler les règles d’hygiène élémentaires: lavage fréquent des mains à l’eau et au savon, notamment avant la préparation des repas et avant de manger, et en tout cas après chaque contact avec des animaux de compagnie, des oiseaux et toute autre volaille, ou leurs excréments.

À l’heure actuelle, il n’existe pas de risque immédiat d’infection ni pour les enfants ni pour les adultes.

Toutefois, les mesures applicables sont à respecter tout particulièrement par les enfants qui, en jouant dans la nature, dans des parcs ou sur la voie publique, peuvent trouver un cadavre d’oiseau. Il importe de sensibiliser les enfants à ne toucher en aucun cas les cadavres d’oiseaux ou d’autres animaux, tout comme leurs excréments. Il est évident que des endroits fortement souillés par des excréments ne constituent pas une aire de jeu idéale.

Pour des raisons de prévention, les autorités recommandent d’éviter tout contact avec des oiseaux aquatiques sauvages, morts ou vivants, ainsi qu’avec leurs excréments. Pour cette raison, il est également déconseillé aux enfants de nourrir des oiseaux aquatiques sauvages.

Il y a lieu de rappeler aux enfants les règles d’hygiène élémentaires, notamment un lavage fréquent des mains à l’eau et au savon.

À l'heure actuelle, il n’existe pas de risque immédiat d’infection ni pour les enfants ni pour les adultes. Il est cependant évident que des endroits fortement souillés par des excréments ne constituent pas une aire de jeu idéale. Ici encore, se laver les mains à l'eau et au savon est une obligation en cas de contact. Ceci est d’autant plus vrai près des surfaces d’eau et au bord des cours d’eau où il y a présence d’oiseaux aquatiques, tels que les cygnes, les oies, les canards, etc...

Aux voyageurs qui se rendent dans des zones touchées par la grippe aviaire, il est recommandé de prendre les précautions suivantes:

• éviter tout contact avec des volailles vivantes ou mortes et avec des excréments de volailles. Cette mesure vaut également pour les canards domestiques et sauvages apparemment en bonne santé;
• éviter de se rendre dans des élevages de volailles, sur des marchés aux oiseaux, dans des zoos ou dans des fermes à l’intérieur des zones touchées par la grippe aviaire;
• veiller à un lavage fréquent des mains à l’eau et au savon ou à l’aide d’un désinfectant;
• consommer uniquement des œufs et de la viande de volaille bien cuits;
• respecter les prescriptions à l’importation actuellement en vigueur et éviter de ramener du séjour des oiseaux, de la viande de volaille, des œufs, des plumes, des trophées de chasse ou d’autres produits de volaille.

Il peut y avoir suspicion d’une infection humaine par le virus de la grippe aviaire:

• si, pendant le séjour dans un pays touché, il y a eu contact avec des volailles vivantes ou mortes

ET

• si, durant les dix jours suivant le retour, les symptômes suivants surviennent: fièvre supérieure à 38 °C, toux, difficultés respiratoires, maux de gorge et douleurs musculaires.

Dans ce cas, il faut immédiatement consulter un médecin.

La volaille, les produits de volaille et les œufs mis en vente sont contrôlés par les services vétérinaires compétents.

Les œufs cuits à une température de 70 °C ne présentent aucun danger à la consommation.

Les produits à base d’œuf liquides ou séchés (jaune d’œuf, blanc d’œuf, œufs entiers) utilisés à des fins industrielles subissent un traitement thermique pour éliminer tous les germes.

En conformité avec une dérogation européenne, les œufs provenant de ces élevages pourront encore être vendus comme provenant d’élevages en plein air ou de production biologique du moment que le confinement a été ordonné par les autorités et est limité dans le temps (trois mois).

La volaille, les produits de volaille et les œufs mis en vente sont contrôlés par les services vétérinaires compétents qui mettent tout en œuvre pour assurer la sécurité alimentaire.

Dans toutes circonstances, la consommation de viande de volaille ne présente pas de risque, à condition qu’elle soit bien cuite. L’intérieur de la viande doit avoir atteint une température d’au moins 70 °C dans toutes les parties (le virus de la grippe aviaire est détruit après une cuisson de cinq minutes).

Cela n’empêche pas de respecter les normes d’hygiène élémentaires, telles que la propreté des ustensiles de cuisine et le lavage des mains à l’eau et au savon avant et après la manipulation de la viande.

Il est conseillé de se laver soigneusement les mains à l’eau et au savon après avoir manipulé de la viande de volaille crue et/ou décongelée ou des œufs crus. Il en est de même pour les surfaces et les ustensiles de cuisine.

Les plumes utilisées dans les duvets, les couettes, les oreillers, etc., ne représentent pas de danger, car elles sont nettoyées lors de la préparation, ce qui permet de détruire, le cas échéant, le virus de la grippe aviaire.

Un médicament antiviral est administré dans les cas où une personne a contracté une maladie provoquée par un virus. Le médicament antiviral intervient dès que les premiers signes cliniques de la maladie se manifestent. Le médicament a un effet curatif, contrairement au vaccin, qui lui a un effet prophylactique.

Le vaccin est une substance préparée à l’avance et inoculée à des personnes pour éviter que celles-ci ne contractent une maladie causée par des microbes, des virus ou des parasites. Le corps de cette personne développe alors une immunité contre le germe correspondant.

À l’heure actuelle, il existe deux médicaments antiviraux qui permettent de réduire la gravité et la durée de la grippe saisonnière: Tamiflu® et Relenza®.

En cas d’infection avec le virus de la grippe aviaire, ces médicaments peuvent améliorer les chances de survie d’une personne infectée, à condition d’être administrés en l’espace de 48 heures.

En l’absence d’un vaccin, les médicaments antiviraux sont actuellement le seul moyen de protection en dehors des mesures et précautions hygiéniques à prendre en temps normal.

Il ne sert à rien de prendre à l’heure actuelle des médicaments antiviraux (Tamiflu®, Relenza®) dans un but prophylactique.

S’ils ne sont pas administrés correctement, ces médicaments peuvent induire des effets secondaires non négligeables. Ils pourraient même créer des souches résistantes et perdre ainsi leur efficacité en cas de pandémie de grippe.

Le vaccin actuel contre la grippe saisonnière ne protège pas contre le virus de la grippe aviaire.